À table

Avant de profiter de la convivialité durant le repas commun avec les personnes présentes, les Chinois ont habituellement une pensée compassionnelle pour d’autres personnes.

Ils ont tout d’abord une pensée pour la personne de qui ils reçoivent directement cette nourriture. Pour les enfants, bien entendu, ce sont leurs parents, par l’argent dépensé et la préparation du repas. Pour les adultes, c’est leur patron qui fournit un salaire. D’autres personnes dépendent d’un frère, d’une sœur, ou d’un autre parent.

Ils pensent ensuite au dur travail fournit par les paysans, qui ont mis tout leur soin dans la culture des aliments qu’ils vont maintenant déguster. Grâce à ce labeur, la nourriture leur parvient au milieu d’une existence confortable et sans avoir à cultiver eux-mêmes les champs.

Ils pensent aussi à l’intelligence de la Nature qui ordonne le processus du cycle des saisons, nécessaire à la naissance, à la croissance, à la maturation et à la récolte des aliments de base.

Ensuite, ils pensent à la chance qu’ils ont de faire un bon repas, en dépit de leurs insuffisances dans les domaines de la vertu, du talent et de la droiture de leur vie.

Puis, ils pensent à leur chance de se satisfaire d’une bonne nourriture sans avoir à se soucier de la faim. En effet, nombreux sont ceux, plus pauvres qu’eux, qui seraient contents de pouvoir se nourrir même simplement, sans parler de tous ceux qui meurent de faim.

Enfin, ils pensent au temps et aux efforts qu’il a fallu aux générations passées pour que les aliments de base soient cultivés et cuisinés comme ils le sont de nos jours.