LA MÉDECINE
TRADITIONNELLE CHINOISE
Les premiers écrits traitant de la médecine chinoise remontent à environ 2000 ans. Cette médecine ancestrale est certainement encore plus ancienne, la transmission de ses secrets se faisait jusque-là oralement. De plus en plus connue et pratiquée en Orient comme en Occident aujourd’hui de nombreuses écoles proposent des formations. Retour sur l’histoire d’un système de santé qui a fait ses preuves pendant près de 4000 ans.
Une médecine à part entière
Né d’une observation de la nature et de l’expérience de nombreuses générations de médecins et de savants. Sa rigueur et sa structure en fait une science à part entière.
La médecine chinoise est un système complet, logique qui possède une représentation propre de l’être humain, de son fonctionnement et de ses dysfonctionnements. C’est davantage une approche préventive et globale, liant le corps et l’esprit contrairement à la médecine occidentale, qui attend le symptôme pour le traiter de façon isolée.
La médecine chinoise englobe une théorie fondamentale qui explique comment un être humain fonctionne lorsque tout va bien (anatomie, physiologie, psychologie…), quelles sont les différentes causes des maladies et les mécanismes pathologiques qui en découlent.
Elle possède un système diagnostic très développé qui est basé sur quatre phases :
1- Interrogatoire
2- Observation
3- Olfaction & Audition
4- Palpation.
Elle est également constituée d’un système thérapeutique extrêmement développé. Celui-ci s’appuie sur cinq piliers fondamentaux :
1- la phytothérapie
2- l’acupuncture & moxibustion
3- le massage
4- la diététique chinoise
5- Qi gong & Tai chi
Entre philosophie et science
La médecine chinoise s’appuie sur des théories fondamentales dont les plus connues en occident sont le Yin Yang, les cinq mouvements (Wu Xing) et l’énergie (Qi). Ces trois idées sont à la base de la philosophie mais aussi de la culture d’une des plus importantes et anciennes civilisations. Le Yin Yang, les cinq éléments et le Qi sont une manière d’expliquer le fonctionnement de l’univers, de la nature et de l’homme. Attention, il ne s’agit de concept poussiéreux et superstitieux. La physique et la science modernes utilisent de plus en plus ces notions ou bien confirment régulièrement leur bien fondé. En fait de plus en plus de scientifiques redécouvrent aujourd’hui ce que les sages chinois avaient découvert, il y a 3000 à 5000 ans en observant la Nature.
Les cinq mouvements sont cinq types de dynamismes, de natures, de qualités qui servent à étudier les caractéristiques spécifiques de toutes manifestations ainsi que leurs interactions entre elles. On parle du mouvement Bois, Feu, Terre, Métal, Eau. Au niveau médical chacun est en relation avec des organes, des sens, des tissus, des émotions, etc… C’est une manière de classifiée les choses et de comprendre leur interrelations.
Le Qi que nous pouvons traduire maladroitement par énergie, souffle, vitalité, dynamisme, est la force qui naît de la confrontation du Yin Yang. Nous pouvons dire que partout où il y a de la vie, partout où il y a des transformations, il y a du Qi. C’est le souffle de vie qui anime toute manifestation.
(cf : Rubrique “Les trois grands principes”)
Une médecine efficace
Cette médecine est utilisée actuellement par au moins un quart de la population mondiale, à travers toute l’Asie certes, mais aussi à travers le monde entier où elle prouve tous les jours qu’elle est une médecine remarquablement efficace, même pour des maladies graves. La population chinoise avec des conditions de vie et des moyens technologiques bien inférieurs aux grands pays industrialisés a la même espérance de vie que ceux-ci.
A titre d’exemple, il a été prouvé scientifiquement que QING HAO (herba Artemisiae Apiaceae), une plante chinoise, est plus efficace que la Nivaquine dans le traitement du paludisme. QING DAI (levis Indigo pulverata) selon des recherches pointues de scientifiques français, anglais et allemands (« le quotidien du médecin – n° 6486 28/04-99), aurait une action très performante dans la leucémie myéloïde chronique. Ceci ne représente qu’une minuscule goutte d’eau parmi l’immense possibilité de la médecine chinoise à travers sa pharmacopée, sa diététique, son acupuncture ou son massage
Médecine occidentale / médecine chinoise
La médecine occidentale dont le plus beau fleuron est la chirurgie est née sur les champs de batailles européens. Elle prend aussi son origine dans l’avènement de la chimie au moment de l’essor du matérialisme. C’est une médecine dont le grand intérêt réside dans la réparation, l’urgence, l’aigu, le symptomatique. La médecine chinoise est plutôt une médecine de terrain, de prévention, de chronicité, d’étiologie. Elle est née de la vision taoïste qui recherche l’harmonie, l’équilibre, le juste milieu, qui vise à renforcer ce qui est précieux plutôt que d’aller contre ce qui va mal. La médecine moderne est une médecine « anti », la médecine chinoise est une médecine « pro ».
Ainsi, par exemple, si vous avez un arrêt cardiaque, c’est la médecine occidentale qui vous sauvera la vie, mais c’est la médecine chinoise qui aurait pu vous éviter d’avoir cette crise cardiaque ou d’en avoir une autre. La médecine occidentale est meilleure pour les maladies organiques, palpables, mesurables, la médecine chinoise est meilleure pour les maladies fonctionnelles qui n’ont pas d’explication selon la science moderne (car ses moyens sont limités à l’observation physique). Un autre exemple, si vous êtes diabétique insulino-dépendant, la médecine moderne, donne de l’insuline, ce qui empêche le coma diabétique et la mort. Ceci est remarquable. La médecine chinoise ne peut pas faire cela, mais peut permettre de prendre moins d’insuline et donc de combattre à long terme les multiples effets secondaires de cette substance et donc de prolonger la vie du malade et lui donner un meilleur confort de vie. Ceci est aussi remarquable.
Nous rêvons du moment où l’intérêt des malades passera avant l’intérêt économique que représente les malades. Dès ce moment là nous pourrons faire cohabiter des médecines dont les forces sont complémentaires pour le plus grand bénéfice des gens qui souffrent. La médecine occidentale et la médecine chinoise sont 100 % compatibles, les associer permettrait de faire de grands progrès sur le plan médical et humain.